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  /  Il était une fois…   /  Le bunker de Siran,

Un véritable abri antiatomique construit pendant la guerre froide sous le pavillon des cyclamens de Château Siran, et qui sert aujourd’hui de conservatoire aux vieux millésimes de Siran, le plus ancien remontant à 1912.

Effrayé par l’idée d’un cataclysme nucléaire, à une époque où le monde était notamment en pleine crise des euromissiles, William-Alain Miailhe, père de l’actuel gérant, a eu l’idée originale de faire construire un vrai bunker à Siran. Cet authentique abri atomique, construit sur le modèle des abris suisses, a été inauguré en 1980.

Pour mémoire, à cette époque, il y avait dans le monde près de 65 000 têtes nucléaires capables de faire exploser la Terre à plusieurs reprises. Un nombre qui a été réduit à moins de 9 500 grâce à la série de traités conclus entre les États-Unis et l’Union soviétique, puis son héritier, la Russie, comme nous le rappelle un article de Jacques Hubert-Rodier publié dans Le Monde du 20 septembre 2019.

Deux autres éléments ont largement contribué à renforcer sa conviction qu’il fallait aussi se protéger du nucléaire civil. D’une part, la construction en 1978 de la centrale nucléaire de Braud-Saint-Louis, de l’autre côté de l’estuaire de la Gironde, près de Blaye, que l’on peut voir depuis les quais de Pauillac. Et d’autre part, l’accident nucléaire survenu à la centrale nucléaire de Three Mile Island en Pennsylvanie aux États-Unis le 28 mars 1979. La catastrophe de Tchernobyl en 1986 lui donnera raison de se méfier.

Le résultat est une cave souterraine de près de 200m2, équipée d’une porte blindée de fabrication suisse pour abriter la vinothèque de la famille Miailhe, qui contient près de 30,000 bouteilles des grands crus de Siran, ainsi que ceux de propriétés voisines ou amies.

En 2015, Édouard Miailhe, le fils de William-Alain, a fait appel au studio de graphisme Dada pour concevoir une signalétique rappelant celle des centrales nucléaires, clin d’œil aux années 1980, où dix-neuf d’entre elles ont été construites en France. Cette signalétique présente les vins Siran de 1912 à nos jours. Cette salle unique peut accueillir quelques événements rares et plutôt intimes.

Depuis 2019, le service d’œnotourisme du domaine propose également aux visiteurs de participer à un jeu d’évasion dans ce bunker. Un Escape Game créé spécialement pour Siran autour de l’histoire de la propriété, qui invite une équipe de 4 à 8 personnes à déchiffrer les secrets de la famille.

La visite de ce lieu insolite n’est pas de tout repos. La porte pèse près d’une tonne, il faut s’y prendre à deux mains pour l’ouvrir. Un escalier étroit s’ouvre sur une grande pièce, véritable coffre-fort à l’abri des radiations nucléaires, qui abrite cette collection magnifique.

Plus d’un siècle de millésimes sont conservés dans le bunker, le plus ancien millésime date de 1912. Une vraie caverne d’Ali Baba où l’on aurait bien envie de se laisser enfermer pour une quarantaine…