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  /  Il était une fois…   /  1859 – 2019 : 160 ans d’une histoire familiale

2019 est une année radieuse pour Siran, qui met en lumière l’acquisition de la propriété le 14 janvier 1859 par Léo Barbier, négociant en vins bordelais, des mains de la comtesse de Toulouse-Lautrec, arrière-grand-mère du célèbre peintre. Depuis lors, six générations d’une même famille se sont succédé à la tête du domaine. Une histoire assez rare pour mériter d’être évoquée.

Outre l’acquisition du domaine, la famille doit également à Léo Barbier d’avoir développé et embelli la propriété. Ses gendres de Léo, Paul et Alexandre Sollberg, courtiers en vins, dirigent un temps Siran comme le mentionne l’édition de Cocks & Féret de 1881, avant de partir précipitamment vivre en Argentine.

En 1885, Fréderic Miailhe (fils de Lovely Sollberg) et son oncle Marcel Mortier reprennent la gérance de Siran à la demande des dames Sollberg. Fréderic Miailhe, tombe amoureux de Siran et s’y consacre. A tel point qu’en 1915, il rachète les parts de ses tantes Sollberg.

Ses fils, Louis et Édouard lui succèdent. Louis apporte à Siran une passion pour les Petits Verdots et les Merlots, que l’on retrouve dans d’autres propriétés ayant appartenu à la famille Miailhe comme Pichon Comtesse de Lalande ou Palmer.

De 1960 à 2007, William-Alain, le fils d’Édouard et son épouse Brigitte, vont doter la propriété d’outils de vinification modernes et engager les premiers œnologues conseil, Emile Peynaud, Guy Guimberteau, puis Jacques Boissenot. Grands amateurs d’art, on leur doit la série d’étiquettes du grand vin, crée par des artistes de renom. Et la splendide collection d’objets d’art autour du vin, présentée aujourd’hui dans le Chai des Collections.

C’est avec passion et détermination qu’Édouard Miailhe a pris la relève de ses parents en 2007 afin l’ambition de continuer à faire de grands vins qui reflètent les terroirs de la propriété et préparer le vignoble pour sa transmission aux générations futures.

L’année 2019 a été marquée par l’intensification des travaux initiés, notamment en matière de responsabilités environnementales. Le domaine et les équipes, déjà en pratique d’une viticulture durable dès les années 2000, poursuivent leurs engagements écologiques en utilisant davantage de produits biologiques et en réduisant drastiquement l’utilisation de produits phytosanitaires, qui se limitent désormais à la seule lutte contre l’oïdium et le mildiou.

La Haute Valeur Environnementale certi?cation (HVE 3) est venue confirmer les pratiques respectueuses de l’environnement du domaine, y compris la stratégie phytosanitaire, la gestion des engrais, l’utilisation de l’eau et la préservation de la biodiversité. Il s’agit de la première étape importante vers l’agriculture biologique.

Cette année est aussi riche de promesses : le millésime 2018 de Siran, qui sera présenté en avril, se situe dans la lignée des grands Margaux, fidèle à son terroir et à son appellation. 2018 devrait rivaliser avec les très beaux 2015 et 2016 produits à Margaux.